Le thé puer shu (cuit) tuocha 2015 provient d’une célèbre usine chinoise appelée Xiaguan qui, selon ses recettes, mélange et presse différents maocha provenant de toute la région du Yunnan pour former des produits au goût unique et complexe. Cette usine a été fondée en 1941 près de la ville de Dali, dans la préfecture du même nom, et, dès le début, elle a beaucoup utilisé le type de format appelé tuocha (forme de bol) pour presser ses feuilles. La marque Xiaguan s’est beaucoup développée au fil des ans, notamment grâce à sa situation géographique qui lui confère un excellent climat pour faire vieillir ses thés.
Ce tuocha est entièrement composé de feuilles de puer shu qui, à en juger par le goût du produit, ont dû être soigneusement fermentées à un niveau d’humidité pas trop élevé. Dans la tasse, vous goûterez principalement un arôme boisé, suivi d’un soupçon d’herbes de montagne et enfin d’une sensation de fraîcheur. En arrière-goût, vous trouverez également une légère note épicée, tandis qu’après plusieurs infusions, la saveur boisée initiale révélera également des nuances terreuses, tout en conservant une connotation sèche et une touche rafraîchissante.
Lieu d’origine
Yunnan, Chine
Production
Après la récolte, les feuilles sont laissées à flétrir au soleil pendant un certain temps selon le producteur avant de passer à l’étape du “green killing”, qui est très similaire à celle utilisée pour produire le thé vert. La particularité dans ce cas est que les feuilles ne sont pas chauffées autant que pour le thé vert, ce qui permet de préserver certaines enzymes capables de modifier les arômes dans le temps. Une fois cuites, les feuilles sont prélevées en grandes quantités et empilées pour former de gros tas. La masse végétale ainsi disposée est ensuite humidifiée et recouverte de toiles afin de conserver la chaleur et d’entamer le processus de fermentation. Le producteur devra déplacer habilement les feuilles et les humidifier légèrement au fur et à mesure pour que la fermentation progresse régulièrement et soit la plus homogène possible. Au terme de ce processus, qui peut durer entre 20 et 70 jours, les feuilles sont étalées et laissées au contact de l’air pour que les micro-organismes responsables de la fermentation s’assèchent et meurent, laissant place au produit fini. Une fois arrivé à ce stade, on peut (éventuellement) procéder au pressage du puer afin de lui donner les meilleures conditions de transport et de vieillissement. Pour presser les feuilles, on les passe sous un fort jet de vapeur pendant quelques secondes afin de les ramollir à l’extérieur, puis on les rassemble dans une chaussette ou un sac qui donnera au produit sa forme généralement discoïdale. Pour que cette structure reste fixe dans le temps, le sac est laissé pendant des heures sous une pierre ou une presse mécanique, tandis que les feuilles perdent l’humidité résiduelle absorbée par la vapeur au cours de la phase précédente.
Préparation
Nous vous recommandons vivement d’infuser ce thé selon la méthode traditionnelle chinoise (gong fu cha) pour profiter au mieux de ces feuilles. Après cette préparation, 6,5 grammes de feuilles (environ 5 cuillères à café) peuvent être utilisés dans un gaiwan de 100 ml pour obtenir plusieurs infusions aux goûts différents. Après un rinçage rapide des feuilles dans de l’eau à 100°C, vous pouvez procéder à une première infusion de 20 secondes, puis, en maintenant l’eau à la même température, vous pouvez continuer en augmentant le temps de 5 secondes à chaque fois par rapport à l’infusion précédente (15 – 20 – 25…).
Ce thé a une longévité d’environ 9 infusions.
Pour une préparation classique à l’occidentale, nous recommandons 3 grammes de feuilles (environ 2 cuillères à café) dans une tasse de 150 ml avec de l’eau à 100°C pour une durée d’infusion d’une minute et demie.
Le thé peut être filtré pour faciliter la dégustation, et les durées d’infusion indiquées ci-dessus sont purement indicatives, vous pouvez donc les adapter à votre goût personnel.
Conserver dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière directe du soleil.
Vendredi noir 50